J’ai remarqué que le fait de savoir ne suffit pas pour passer à l’action, on a beau savoir par exemple que ce n’est pas bon pour notre santé de manger des pizzas régulièrement, pourtant ce genre d’habitude est courant. Il n’y a qu’à voir les files sur des centaines de mètres à la réouverture des fast food ces derniers jours…
Avoir une relation saine et naturelle avec la nourriture est le facteur numéro 1 de bonne santé, pour autant, nous persévérons dans nos habitudes, ce sont précisément les CROYANCES cachées derrière celle-ci qui nous guident dans nos choix quotidiens. Il est essentiel de les identifier pour s’en défaire et agir.
Frein numéro 1 : LE COUT plus élevé d’une alimentation saine?
En réalité, c’est plutôt l’inverse, vous ferez des ECONOMIES. Je vous entends déjà, « mais oui le bio coûte plus cher », d’abord ce n’est pas toujours vrai et surtout il s’agit de revoir complètement son model alimentaire.
1. Ce qui coûte le plus cher ce sont les produits transformés, les produits transformés bio d’autant plus. Dans une alimentation saine nous les réduisons autant que possible. Ce qui sous entends plus de produits frais, bruts, naturels, étrangement vous ferez du bien à la planète en achetant moins d’emballages.
2. Vous réduirez vos dépenses en frais médicaux, en mutuelle, puisque vous serez en bonne santé. La meilleure assurance ou garantie que l’on peut prendre pour notre santé n’est pas une boîte que l’on va payer pour nos frais de maladie, mais la responsabilité qui nous appartient d’agir quotidiennement pour notre bien-être. N’est-il pas préférable de payer certains aliments plus chers, de gagner en qualité et d’arrêter de soutenir le système de santé (qui est plus pour moi un système de maladie)? Le meilleur investissement pour votre santé est de vous éduquer en prenant le temps de faire vos propres recherches et expériences (à condition de s’y connaître déjà un peu pour pouvoir faire le tri parmi toutes les infos), de vous former, ou encore de vous faire accompagner par un professionnel.
3. Nous mangeons moins lorsque nous mangeons sainement! Ce qui est logique, une alimentation riche en micro nutriments est plus nourrissante et donc plus rassasiante. Une pomme de 1950 équivaut en valeur nutritionnelle à 100 pommes d’aujourd’hui (non bio) ! Ce qui me fait penser aux pâtes blanches avec lesquelles on ressent une petite fringale 2h après, un non aliment qui ne nourrit pas et joue avec notre insuline jusqu’à dérégler l’ensemble de l’organisme.
Frein numéro 2 : « J’AI PAS LE TEMPS DE CUISINER«
1. Il est dans l’ordre des choses de se préparer à manger. Nous sommes aujourd’hui dépendant des industries agroalimentaires, ce qui est dangereux pour notre espèce. Bon, admettons que nous habitions une ville où il n’y a pas de maraichers, que des supermarchés, que ceux-ci ne fournissent que des produits ultra-transformés. Vous auriez encore le choix de déménager. Ce n’est pas le cas pour la plupart d’entre nous heureusement, mais sachez quand même que ce genre d’endroit existe notamment aux Etats-Unis, des zones où l’on ne trouve pas de produits frais des kilomètres à la ronde! Nous avons le choix et c’est un cadeau que l’on se fait, de prendre ce temps pour soi.
2. Du fait de la nature des produits que nous utilisons, l’alimentation santé ne demande pas plus de temps puisque nous allons éviter de trop la transformer. Des recettes (pas toujours d’ailleurs) simples, des cuissons (pas toujours), douces avec des aliments bruts, de saison et souvent nous pouvons nous contenter de les assembler et se faire une belle assiette colorée. Se nourrir sainement c’est retourner à la simplicité.
3. Une question d’organisation : petite astuce, après les courses, on peut commencer à laver et ranger dans des contenants certains légumes pour les rendre accessibles plus rapidement quand on en aura besoin (salade, poireaux, légumes à feuilles). Niveau équipement, optez pour la facilité, si vous ne voulez pas surveiller vos cuissons, équipez-vous d’un cuit vapeur ou d’un autocuiseur.
4. Des alternatives saines existent pour les repas en extérieur. Que ce soit au restaurant, à emporter ou au supermarché, vous pourrez toujours choisir la version la plus healthy, surtout si vous manger souvent hors du domicile. On trouve des salades à peu près partout et avec le développement du bio en supermarché on a accès en frais à des oléagineux, fruits, barquettes de céréales, légumineuses préparées, légumes…etc.
Frein numéro 3 : « ET MON PLAISIR ALORS ! »
1. Qui a dit que l’alimentation saine n’était pas bonne ? Bien au contraire, la découverte du goût des vrais aliments est jubilatoire. A force de manger industriels c’est à dire très sucré, salé, chimiques (additifs) nos repères gustatifs sont faussés. On finit par croire que ceux qui dévorent une salade ou du quinoa sont des malades de l’alimentation, on a même inventé un nom de maladie pour les discréditer.
2. Ne pas confondre addiction et plaisir. Cette perte de repères au niveau du « palais des saveurs » comme le nomme si bien le Pr Joyeux, a une incidence directe sur nos intestins, la qualité de notre microbiote et donc notre appétence pour tel ou tel produit (produit de toute pièce, plutôt qu’un aliment naturel). L’addiction c’est quand on a besoin de sa dose, que le circuit de la récompense est enclenchée, le système hormonal s’emballe. Quand devient-on addict à la nourriture? Quand votre alimentation est réduite aux biscuits, pâtes, café, plats préparés, pizzas, … quand vous ne consommez pas au moins 50% de fruits et légumes par jour.
3. Un nouvel univers s’ouvre à vous quand vous découvrez l’abondance, la joie, les saveurs de l’alimentation prévue pour l’homme. Au delà des recettes qui sont un trésors fabuleux, c’est une reconnexion à notre véritable nature et à la nature, c’est le chemin vers l’autonomie.
Frein numéro 4 : LA MOTIVATION
1. Typiquement une création de l’esprit : « c’est trop compliqué, j’y arriverai pas ». J’applique pour les croyances quelques soit le domaine la technique des petits pas, qui valent toujours mieux que rien du tout. Ne pas se mettre des challenges qui sont ou qui nous paraissent hors de notre portée est une règle fondamentale. Ce petit pas, comme diminuer le sucre du café ou du yaourt peut ensuite donner plus de sucre du tout, voir peu de yaourts, ceci avec une grande facilité grâce à la réforme de fond.
2. Pas d’interdiction : on me demande souvent en consultation « est-ce que j’ai le droit à ça? » Mais vous avez le droit à tout! Si une bonne part de brownie vous semble irrésistible à un moment donné, vous vous ferez plus de bien en y succombant qu’en vous l’interdisant. A condition qu’en parallèle, vous ayez mis en place une bonne hygiène alimentaire, vous ne culpabiliserez pas et votre corps aura toutes les capacités pour bien l’éliminer par la suite.
3. Savoir s’entourer : se nourrir de bonnes choses et de belles relations vont de pairs. S’enrichir, s’inspirer de personnes qui sont passées par ce parcours vous motivera vers cette voie. Sachez que la joie, la vitalité est la nature de l’homme; le manque d’enthousiasme ne l’est pas. Créez un environnement favorable au changement, en l’accompagnant de pratiques qui ouvrent, yoga, méditation ou une activité que vous aimez. Grâce à la plasticité cérébrale, nous pouvons reformater notre cerveau et amener de nouvelles croyances par les apprentissages. Je vous encourage donc à trouver une petite formule à vous répéter tous les jours avec un ressenti positif pour accompagner ce changement. Exemple : « Je me sens de plus en plus en accord avec mes valeurs. Je suis à présent plein(e) de vitalité. Mes nouveaux choix alimentaires se font avec facilité et enthousiasme ».
Pour conclure
Une fois vos croyances limitantes identifiées, je vous souhaite de passer à l’action pour gagner en qualité de vie et en liberté. Lorsque l’on se nourrit avec ce que la nature a prévu pour nous, l’intelligence du corps, de l’esprit, de l’univers s’alignent, notre regard et nos pratiques changent naturellement. Pour être passée par ce processus j’ai à cœur d’accompagner les personnes qui souhaitent vivre leur vraie nature : joie, vitalité, santé, liberté, harmonie avec notre environnement. C’est une joie pour moi et j’en profite pour remercier les personnes qui m’ont consultés. Il est regrettable que cette éducation ne soit pas partagée avec le plus grand nombre, mais peut-être que les choses vont changer… une décision qui nous appartient ?
Et, vous quels sont vos freins? Je vous invite à vous poser la question intérieurement ou, mieux, à partager vos difficultés en commentaires afin d’avancer plus efficacement ensemble.
Merci de m’avoir lu.

Betty SAUTRON
Educatrice de santé en Naturopathie
Conférencière
Consultante zéro déchet
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Je consulte en entreprise, à distance et en cabinet à Fontainebleau.